Votre Cerveau

Le cerveau, ou plus exactement l'encéphale, est situé dans la tête, protégé par le crâne. C'est le principal organe du système nerveux. Il régule les autres systèmes d'organes du corps, en agissant sur les muscles ou les glandes, et constitue le siège des fonctions cognitives. Le cerveau possède deux hémisphères qui s'occupent chacun d'un côté du corps.
Vous faites peut-être partie de ces nombreuses personnes pour lesquelles prendre un verre de Coca est l’une des étapes fondamentales d’une bonne journée. Savez-vous exactement pourquoi le coca a forte dose vous rend si énergetique et si joyeux ? Connaissez-vous vraiment quelles sont les composants chimiques du Coca agissant sur votre cerveau ? Commençons tout d'abord par deviner quel est le premier ingrédient qui donne tant de succès au Coca :
Je suis une poudre blanche au gout extrêmement amer et de caractère basique.
Je suis un composé incolore peu soluble dans l'eau.
Je suis très rapidement absorbée et parvient au cerveau environ 5 minutes après l'ingestion.
Mes effets sont plutôt bénéfiques lorsqu'une faible dose est consommée.
J’agit comme stimulateur nerveux provoquant ainsi une sensation de réveil et une lucidité très appréciée des consommateurs
Qui suis-je ?
FOCUS SUR LA CAFEINE
En effet, la molécule de caféine traverse la barrière physiologique présente dans le cerveau. Cette dernière possède la même géomètrie que l’adenosine. Il se trouve qu’elles ont pratiquement la meme structure. Ceci lui permet de se fixer sur les récepteurs de l'adénosine, sans les activer, et donc, empêcher son action.
Or une fois dans le cerveau, la caféine va stimuler l'hypophyse, qui va libérer des hormones qui provoqueront une fabrication d’adrénaline et de dopamine. Vous sécrétez la première lorsque vous vous sentez en danger, afin d'être plus attentifs, plus réactifs. Cette hormone entraîne la sensation d'excitation car tous vos sens sont exacerbés. Cette hormone à l'origine de l'activation de circuits neuronaux cause plusieurs effets, comme l'augmentation du rythme cardiaque. Cette hormone va donner un pic d'énergie à l'organisme, ce qui explique qu’après un bon verre de Coca-Cola, vous vous sentiez excité, que votre coeur batte plus vite et que vos muscles soient tendus. Mais ce n’est pas tout : comme l’héroïne et la cocaïne, la caféine ralentit la réabsorption de la dopamine, un neurotransmetteur activant les zones du cerveau liées au plaisir. Ce qui nous amène à une partie spécifique du cerveau :
VOTRE CIRCUIT DE RECOMPENSE
Comme chez tous les mammifères, il existe dans le cerveau humain des neurones faisant partie d'un système nommé "Circuits de la récompense". Leur activation est responsable d'une sensation de plaisir. Ce circuit est complexe, mais une partie importante est constituée d'un ensemble de connexions nerveuses entre neurones situées dans l'aire tegmentale ventrale (ATV) et ceux d'autres régions du cerveau (notamment le noyeau accumbens NA). Le messager chimique (neurotransmetteur) qui assure ces connexions est la dopamine. Lorque la quantité de dopamine augmente dans ces structures, quelle qu'en soit la raison, nous ressentons du plaisir. Les zones du cerveau responsables de la mémoire étant aussi activées, cela permet de comprendre que nous avons tendance à reproduire les actions qui s'accompagnent d'une sensation de plaisir. Ici, boire du Coca.
Et le coca-cola dans tout ça ?
Les 33 mg et 42 mg de caféine présents dans le Coca font d'elle une source de consommation quotidienne de cette substance. Pour les femmes, l’apport maximal recommandé est de 300 mg de caféine par jour et pour les hommes, le maximum quotidien recommandé est de 400 mg. En revanche pour les enfants de 12 ans et moins, il est recommandé un apport quotidien maximal en caféine de 2,5 mg par kilo.
Sachant que la teneur en caféine d’un litre de Coca-Cola est de 102 mg les volumes maximaux de cette boisson pouvant être consommés par jour selon les doses de caféine recommandées seraient de 3L pour les femmes et 4L pour les hommes. Ces volumes peuvent paraître trop importants pour être consommés en une journée, cependant, pour certaines personnes, il est courant de boire plusieurs litres de sodas. La caféine provoque ainsi, dans ces doses importantes, différents effets secondaires comme de la fatigue, du stress, de l’anxiété et dans certains cas même une dépression. À partir d'une consommation excessive de Coca-Cola, la caféine rend les personnes addictes.
Pourrez-vous arrêter le Coca brusquement ?
Enfin, la caféine peut créer une dépendance : un taux de 650 à 1000 mg par jour entraîne le syndrome du caféinisme, que l'on peut rapprocher de l'anxiété névrotique. Certaines personnes sensibles à la caféine disent ressentir de l'anxiété et une humeur dépressive après avoir pris une dose de 300 mg seulement de caféine. Les consommateurs de caféine ne se rendent pas toujours compte du manque que peux générer l'arrêt brutal. Que se passe-t-il lorsque les effets de votre cannette disparaissent ? Dans le cas de la caféine, les symptômes se traduisent au bout de 2/3 jours , et sont : des maux de têtes, des nausées, et des somnolences, puisque le sujet ne reçoit plus d'adrénaline dûe à la caféine. La fatigue reprend le dessus, et vous sentez généralement une petite baisse de moral. Bien sûr, un autre verre peut vous remettre sur les rails, mais est-ce bien raisonnable de passer la journée dans un état d’excitation constante ? C’est lorsque vous allez vouloir vous coucher que les effets de la caféine vont se faire le plus sentir, et pas de manière très agréable. Il faut 6 heures à votre corps pour éliminer la moitié de la quantité de caféine ingérée. L’adénosine ne pourra toujours pas entrer en action, et votre sommeil s’en trouvera perturbé. Même si vous parvenez à vous endormir, votre nuit ne sera pas très bénéfique.
FOCUS SUR LE SUCRE
Non seulement, une canette de Coca-Cola (33 cl) contient 33 mg de caféine, mais elle contient aussi 35 g de sucre, soit l’équivalent de 7 morceaux de sucre. C’est bien connu, le sucre est mauvais pour les dents et pour le corps. Mais ce qu’on ignorait, c’est qu’il a aussi un effet négatif sur le cerveau.
Le sucre affecte votre mémoire et vos capacités d’apprentissage
Un régime riche en fructose ralentit le cerveau, ce qui avait pour conséquence de perturber les facultés d’acquisition et de mémorisation. La surconsommation de sucre se traduit donc par une détérioration des fonctions cognitives liée à la baisse de la production d’insuline.
Il peut entraîner un état dépressif ou de stress
Si vous avez déjà été en hypoglycémie, ces symptômes vous sont sans doute familiers : irritabilité, changements d’humeur, fatigue, confusion... Ils sont liés aux variations brutales du taux de sucre dans le sang : quand on boit un soda, ce taux augmente brusquement, avant de chuter tout aussi vite, entraînant stress, mauvaise humeur ou déprime.
L’hyperglycémie favorise les risques d’inflammation cérébrale, ce qui pouvait entraîner une dépression. Dans ce cas, le sucre agit comme un facteur de risque dans les déficiences cognitives et la sénilité.
De plus, une alimentation trop sucrée serait un facteur propice à l’apparition de la maladie Alzheimer car la résistance à l’insuline et l’hyperglycémie (caractéristiques du diabète) augmentent le risque de développer des maladies neurodégénératives.
De quel sucre s’agit-il ?
Les chercheurs ont utilisé un mélange de sucres : du sucre de canne, et du sirop de glucose-fructose. Ce dernier est utilisé par beaucoup d’industriels dans les sodas, notamment le Coca-Cola. Les chercheurs ont noté que les Américains consomment en moyenne 21,3 kg de sucre de canne par an, et presque 16 kg de sirop de glucose-fructose dans les bouteilles de Coca, soit plus de 37 kg par an et par Américain. Plus on en consomme, plus on en veut… Des additifs sucrés sont présents dans les boissons gazeuses ... Ces ajouts habituent le palais et créent une dépendance à l’insu même des consommateurs. Ceci s’ajoutant à cela, les effets sont à la hauteur des doses consommées. Les réactions sont différentes selon les individus, certains sont plus addicts que d’autres.
Des souris accros au sucre !
Cette experience consistait à offrir à des rats, 12 heures par jour, un sirop aussi sucré que les boissons gazeuses ordinaires comme le Coca-Cola. Après un mois, les rongeurs affichaient un comportement chimiquement identique à celui des rats morphinomanes. Ils se gavaient de sirop et devenaient anxieux si on le leur retirait.
Mais surtout, chaque fois qu’ils avalaient le sirop, leur cerveau sécrétait de la dopamine , même après des
semaines de ce régime.
Interpretation
Anatomiquement, nous avons des capteurs réservés au goût sucré reliés au "centre de récompense". Le goût sucré agit sur le le "centre de récompense" qui va sécréter de la sérotonine.
On décrit habituellement la toxicomanie comme un engourdissement des circuits de la récompense, causé par l’abus de certaines drogues. La dopamine sécrétée par le sucre est très similaire à celle qu’on observe chez les toxicomanes.


